Infos sur le mouvement des vacataires de l'Université de Saint-Etienne en 2005

Publié le par Collectif des vacataires précaires

Vacataires et insoumis : mobilisation à St Etienne
 mardi 11 octobre 2005
 
L’ensemble des organisations syndicales a décidé de faire du 4 octobre 2005 une journée de mobilisation nationale contre la précarité et pour l’augmentation du pouvoir d’achat. Dans le même temps, la direction de l’université Jean Monnet (Saint Etienne) lançait pour sa part une offensive dans le sens du développement de la précarité et de la baisse du pouvoir d’achat

A la fin du second semestre de l’année dernière, un collectif regroupant les vacataires précaires du département de sociologie s’était mobilisé pour obtenir :

-  La mensualisation des salaires (plutôt que d’attendre la fin du mois de mars pour toucher le premier versement, après 6 mois de travail sans rémunération).
-  Une revalorisation salariale, étant donné l’augmentation des effectifs et la multiplication des examens prévue dans la réforme LMD.
-  Le remboursement des frais de déplacement pour l’ensemble des enseignant-es : jusqu’à présent seul-es les enseignant-es assurant les cours à partir de la licence 3 sont défrayé-es.

Au cours d’une entrevue le directeur du département SHS s’était engagé à rechercher des solutions en s’adressant à la présidence de l’université, mais aucune proposition concrète n’a finalement été avancée. Fin septembre, l’ensemble des vacataires de sociologie a eu la surprise de recevoir, en plus des documents administratifs garantissant leur rémunération pour l’année à venir, une « attestation d’acceptation des dispositions réglementaires régissant l’emploi des vacataires », « à signer obligatoirement ».
Ce document reprend, en les inversant, les revendications portées par le collectif des vacataires précaires. Ainsi, il est exigé des vacataires qu’ils/elles acceptent leur mode de rémunération « en trois périodes de paiement », qu’ils/elles se contentent du « taux horaire fixé nationalement et dont ils auront pris connaissance », et qu’ils/elles continuent, en vertu d’une décision de conseil de faculté, à prendre en charge leurs frais de déplacement.

Ce document constitue un véritable contrat de soumission ; face à une demande de reconnaissance du travail effectué, la direction a choisi de répondre par le mépris. Plus fondamentalement, un tel procédé équivaut à une remise en cause pure et simple du droit de grève et des possibilités de contestation dans le monde du travail (sûrement une manière pour la présidence de l’université d’être encore une fois à la pointe de la « modernisation sociale »).
Plutôt que de discuter les revendications avancées on fait de leur abandon une condition d’accès à l’emploi, de sorte que les vacataires précaires restent des vacataires dociles... Le manque de moyen à l’université (qui apparaît nettement avec les problèmes chroniques de sureffectif) se traduit encore une fois par une pression accrue dans « la gestion des ressources humaines ».

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